bébé assis

Pourquoi éviter de précipiter la position assise chez le bébé ?

Chers parents, l’acquisition de la position assise est une étape importante dans le développement moteur de votre bébé. Cependant, il est primordial de ne pas brusquer cette acquisition, sous peine de freiner sa motricité. Nous allons voir ensemble pourquoi il faut respecter le rythme naturel d’évolution de votre enfant, et comment l’accompagner au mieux.

La motricité libre, un choix raisonné

Le développement moteur de votre bébé suit une progression adaptée à ses capacités. Il est important de le laisser évoluer à son rythme, sans chercher à le stimuler de force.

L’importance d’une évolution naturelle de la motricité

Chers parents, comme vous, nous sommes impatients de voir grandir nos bébés et admirer leurs progrès quotidiens. Cependant, dans notre empressement, nous risquons parfois d’aller trop vite et de brûler des étapes cruciales pour leur développement. C’est notamment le cas avec l’acquisition de la position assise. Bien que stimulante, une assise précoce peut s’avérer préjudiciable. Raison pour laquelle nous préconisons une motricité libre, permettant à bébé d’évoluer à son rythme.

En effet, l’enfant traverse différents stades moteurs dans une progression adaptée à ses capacités. Le forcer à s’asseoir alors qu’il n’en est pas capable peut le freiner et provoquer des déséquilibres. Nous recommandons donc aux parents d’observer avec patience les progrès naturels de leur bébé, et de ne pas brusquer les choses. Une évolution libre et progressive est le meilleur chemin vers l’autonomie motrice.

Recommandations de lecture : Michèle Forestier et son approche

Pour vous accompagner dans le respect du rythme de votre enfant, nous vous conseillons la lecture de l’excellent ouvrage “De la naissance aux premiers pas” de Michèle Forestier. Vous y découvrirez une approche bienveillante du développement moteur de bébé.

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Son approche, que nous encourageons, consiste à laisser bébé évoluer librement, à son rythme. Plutôt que de le positionner, on l’observe avec bienveillance découvrir ses capacités. Les parents gagnent ainsi en sérénité, et nouent une belle complicité avec leur enfant. Cet accompagnement respectueux et attentif est selon nous le meilleur garant d’une motricité épanouie.

Comprendre la différence entre tenir assis et s’asseoir

Il est important de bien différencier une position assise passive et la capacité de votre enfant à s’asseoir de façon autonome.

Quand bébé est-il prêt pour une chaise haute ?

Il est important de noter qu’un bébé peut tenir assis avant de savoir s’asseoir seul. A partir du moment où il tient sa tête et son dos, vous pouvez l’installer dans une chaise haute pour de courtes durées, le temps d’un repas par exemple. Cependant, cela ne signifie pas qu’il sait déjà s’asseoir sans aide. Sa colonne vertébrale et sa musculature dorsale sont encore en développement.

S’il tient assis, c’est grâce au soutien de la chaise haute, qui épouse et maintient son corps. Mais lâché sur le sol, il ne parviendrait pas à se mettre en position assise par ses propres moyens. Il s’agit donc d’une posture passive, et non d’une assise autonome et maîtrisée.

Les étapes essentielles avant de s’asseoir seul

Avant de s’asseoir, bébé doit en effet acquérir diverses aptitudes motrices. Il apprendra notamment à :

  • Se retourner du dos sur le ventre
  • Se retourner du ventre sur le dos
  • Ramper en arrière
  • Ramper en avant
  • Marcher à 4 pattes
  • S’asseoir en position semi-assise

Entre ces acquisitions et l’assise autonome, plusieurs mois s’écoulent généralement. Un bébé sait normalement s’asseoir seul vers 6-9 mois. Inutile de précipiter cette étape ! Laissez votre enfant évoluer à son propre tempo pour une motricité épanouie.

Les répercussions d’une précipitation

Asseoir votre bébé trop tôt peut avoir des conséquences fâcheuses sur son développement moteur. Analysons ces différents risques.

Les limites d’une découverte du monde en position assise forcée

Installé assis sans en être capable, bébé voit ses mouvements limités. Ne pouvant se dégager de cette position, il reste passif, avec une exploration de l’espace réduite. Cela peut diminuer sa motricité au lieu de la stimuler. Privé de ramper ou se retourner, son langage corporel s’appauvrit.

Coincé en position assise, ses possibilités de déplacement et d’interaction sont restreintes. Au lieu de vivre des expériences motrices riches, il reste figé et contemplatif. Cela risque à terme de limiter sa curiosité et son envie d’explorer son environnement.

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Peurs et instabilités : le risque de chutes

Sans la musculature adéquate, l’enfant assis trop tôt manque de stabilité. Il peut alors développer une crainte de la chute et se crisper. Les chutes à répétition renforcent cette peur et l’insécurité.

De plus, n’ayant pas acquis les bons réflexes de protection, il ne saura pas comment amortir une éventuelle perte d’équilibre. Ces chutes peuvent alors causer des traumatismes physiques ou psychologiques.

Mauvaises habitudes corporelles et leurs conséquences

Pour compenser son instabilité, le bébé peut prendre de mauvaises postures : bassin décalé, dos voûté ou creux, jambes repliées… Ces placements inadaptés peuvent entraver sa motricité future. Des douleurs ou raideurs apparaissent alors.

Ses articulations et sa colonne vertébrale subissent des contraintes excessives. Cela engendre des tensions musculaires durables et un stress physique. Bébé perd en fluidité et en aisance de mouvement.

Les effets sur le développement de la marche

Chaque étape préparant à la marche, l’enjamber peut poser problème. Ramper, quadrupédie et autres mouvements latéralisés participent à la coordination et au renforcement musculaire utiles à la station debout.

Privé de ces expériences formatrices, l’enfant assis trop tôt connaitra probablement des difficultés pour marcher. Ses jambes manqueront de tonus et ses reflexes d’équilibre seront défaillants. La marche autonome peut alors être retardée.

Les bons réflexes en cas d’erreur

Si toutefois vous vous êtes précipité, il est possible de revenir en arrière et rétablir une motricité harmonieuse chez votre bébé.

Comment réorienter les habitudes de bébé

Avez-vous assis votre enfant trop tôt ? Pas de panique, il est possible de revenir en arrière ! Replacez-le au sol, sur le dos ou le ventre, pour qu’il retrouve ses capacités motrices.

Certes, cette nouvelle position horizontale peut d’abord le contrarier, après s’être habitué à une vision verticale du monde. Persévérez avec douceur et imagination. Jouez avec lui au sol, chatouillez-le, faites-lui faire l’avion : il retrouvera le plaisir de bouger librement.

La solution des jeux d’éveil et des activités de stimulation

Pour accompagner ce retour en arrière, nous vous conseillons d’effectuer des jeux d’éveil ciblés. Le faire rouler, toucher ses mains et ses pieds, ramper : autant d’exercices ludiques pour relancer sa motricité.

Des livres spécialisés comme celui de Michèle Forestier fourmillent d’idées stimulantes. Créez un coin jeux spécial tapis d’éveil, avec mobiles et jouets adaptés. Votre enfant retrouvera ainsi les joies d’une motricité active.

L’intervention de professionnels : ostéopathes et kinésithérapeutes

Si des retards moteurs persistent, n’hésitez pas à consulter des spécialistes : ostéopathe, psychomotricien, kinésithérapeute du jeune enfant… Leurs interventions douces et ludiques aideront votre bébé à retrouver un développement harmonieux.

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L’ostéopathe traitera les tensions musculaires et dysfonctions articulaires apparues par compensation. Le psychomotricien proposera des jeux ciblés pour restimuler bébé. Le kiné effectuera des mobilisations progressives et rassurantes.

La colonne vertébrale de bébé, un pilier à respecter

La position assise exerce une forte pression sur la colonne de votre bébé, encore fragile. Il faut donc éviter de la solliciter précocement.

Les dangers d’une pression prématurée

En forçant la position assise, on exerce une pression trop forte sur la colonne vertébrale du bébé, encore en formation. Cela peut provoquer des déformations ou fragiliser cet axe central, avec des répercussions durables sur la statique.

Les courbures naturelles de la colonne risquent aussi de se figer dans de mauvaises postures. Une scoliose, cyphose ou lordose peut alors se développer. Votre bébé grandira avec un dos fragile et douloureux.

Les moments adéquats pour une position assise

Bien entendu, installer bébé assis quelques instants dans vos bras ou dans une chaise haute adaptée ne présente pas de danger. Mais ces moments doivent rester brefs, et ne pas se substituer à une évolution naturelle des acquis moteurs.

La règle est simple : pas d’assise prolongée avant qu’il ne sache s’asseoir seul. Laissez d’abord les vertèbres et muscles dorsaux se consolider naturellement. Votre patience sera récompensée par un dos solide et sain.

Un développement psychomoteur en étapes

Chaque progrès moteur prépare la position assise. Brûler ces étapes formatrices peut créer des troubles durables.

La progression naturelle vers la position assise

Revenons sur les grandes étapes qui mènent à l’assise autonome : retournements, ramping, quadrupédie. Chacune joue un rôle précis, en renforçant la musculature, la coordination et l’équilibre.

Respecter ce développement progressif permet une assise réussie, sûre et épanouissante. Votre bébé y parviendra quand il sera prêt, grâce aux compétences acquises.

Les obstacles d’une assise prématurée

Ainsi, un bébé assis trop tôt risque de voir sa motivation pour l’exploration diminuer, tout comme ses capacités à se mouvoir. Par ailleurs, la peur de la chute et les mauvaises postures adoptées peuvent générer des blocages durables.

Enfin, privé des expériences motrices préparatoires, il connaitra probablement des difficultés pour marcher. La précipitation aura donc des répercussions sur tout son développement psychomoteur.

Conseils pour les parents

Quelques principes simples vous permettront d’accompagner au mieux l’évolution motrice de votre enfant.

Importance de la patience et de l’observation

Plutôt que de brusquer les choses, nous recommandons aux parents de faire preuve de patience. Observez avec bienveillance les progrès moteurs de votre enfant, à son rythme. Abstenez-vous de toute intervention, et laissez-le découvrir par lui-même.

Admirez chaque nouvelle aptitude qu’il acquiert, à mesure que son corps gagne en tonus et coordination. Votre rôle est d’accompagner, pas de brûler les étapes. Laissez-le grandir à son rythme.

Résister aux idées reçues et conseils extérieurs

Méfiez-vous des conseils empressés de l’entourage, qui poussent souvent à stimuler trop vite bébé. Faites preuve de discernement et gardez en tête que la motricité libre est le meilleur choix.

Surtout, ne cédez pas à la pression sociale au motif que “tout le monde fait comme ça”. Fiez-vous aux recommandations des professionnels de santé plutôt qu’aux diktats.

Partager son expérience et s’informer correctement

Discutez avec d’autres parents pour vous rassurer et partager vos expériences. Et continuez de vous documenter via des ouvrages sérieux ou auprès de professionnels compétents.

Vous gagnerez ainsi en sérénité pour accompagner sereinement les progrès de bébé. N’hésitez pas à partager en retour vos réussites, pour aider les jeunes parents.

Patience, observation et bienveillance sont les maîtres mots. Alors prenez le temps d’admirer votre enfant grandir à son rythme, et ses exploits quotidiens vous combleront de joie

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